Tribunal de grande instance – GRASSE

France - Grasse 1993 › 1999

D’emblée, l’écologie, l’économie d’énergie, l’adaptation au climat ensoleillé était déterminante de l’architecture dès le projet du concours en 1993 : pare-soleil mobiles ou non, cours intérieures, double toiture continue aérée permettant la protection solaire, la circulation de l’air et l’intégration des équipements techniques. Avec ses surfaces incurvées en dalles de béton rouge intégrant les installations techniques cette sur-toiture constitue la cinquième façade, visible depuis toute la ville haute.

PROGRAMME : Équipement public regroupant le tribunal de Grande Instance, le tribunal de Commerce, le Conseil des Prud’hommes, les juridictions de premier degré. En association avec l’Agence Elizabeth de Portzamparc pour les espaces intérieurs et Martin Wallace pour les pare-soleil

SURFACE : 15 400 m²

CLIENT : Ministère de la Justice

ARCHITECTE : Christian de Portzamparc

ARCHITECTE D’INTÉRIEUR : Elizabeth de Portzamparc

BET : Acoustique : Xu Acoustique | Structure : SEEE / SDE Structure

Grasse est la ville française possédant le plus fort dénivelé. Le site, destiné à recevoir la cour de justice, est une longue terrasse « restanque » dans cette pente peu visible de la ville, non relié à un grand espace public, ni à aucun axe ou symétrie qui permettrait d’inscrire clairement la cité judiciaire dans Grasse. Les entrées sur ce terrain se situent en haut et en bas du long virage d’une avenue montant en lacets à une extrémité de la terrasse.

C’est donc à partir de là que l’architecte a pu installer la visibilité de l’institution juridique, plaçant dans le virage un des tribunaux, celui du commerce. La présence de la cité judiciaire toute entière apparaît ainsi sous la forme d’une tour, pivot stable autour de laquelle passe la circulation publique, le long de la courbe du beau mur de soutènement qui retient la ville. Ce Tribunal de commerce est une ellipse dont l’enceinte basse contient les salles, la façade des étages de bureaux au-dessus étant équipée de grands brise-soleil mobiles blanc qui permettent d’être protégé ou de voir le grand paysage de la vallée.

La cité judiciaire est ensuite organisée au long de la terrasse selon les trois cours de justice (commerce, pénale, civile). Celles-ci sont distribuées par une longue salle de pas perdus formant une galerie sur le jardin et la vue qu’offre la terrasse. L’architecture intérieure des salles audiences a été conçue par Elizabeth de Portzamparc.