PARIS – ÉCOLE DES BEAUX ARTS // non construit

Ce projet se situe sur le bassin de la Villette, immense et pur rectangle d’eau borné à une extrémité par la fameuse Rotonde de Ledoux et à l’autre par deux grands pavillons d’entrepôts qu’il doit remplacer. Le programme bien pensé prévoit deux cycles distincts de part et d’autre du canal.
Le projet est situé par la superposition de deux ordres : des bâtiments-socles compacts restituent l’alignement des rues et abritent tous les amphis, bibliothèques, ateliers et locaux communs, tandis qu’au-dessus, les toits-terrasse des socles sont de véritables terrains artificiels où sont disposés les ateliers-résidences, distribués en une cité d’artistes.
Leurs faces sud sont blanches, réfléchissantes, et diffusent la lumière naturelle vers les faces nord, en vis-à-vis.
L’école se présente comme une cité suspendue. Caves et greniers, socles et ateliers, mais aussi le côté bassin et le côté canal font que ces bâtiments ont un sens, une polarisation forte. Ceci permet une multiplicité de territoires qui forment une géographie complexe dans laquelle on se retrouve facilement mais où l’on peut aussi s’isoler.
Chacun y trouver sa place, et fait son nid dans ces « arbres ». Voilà en fait l’image que Christian de Portzamparc a cherchée pour construire cette idée d’école qui a tiré toute l’expérience du jeu individus-collectivités apprise avec le conservatoire de la Cité de la musique.