NANTES – QUARTIER ATLANPOLE // non construit

Une résolution nouvelle tant par sa volonté et sa démarche pour préserver la qualité d’un très beau paysage que par sa formalisation d’îlots ouverts organisés en quartiers.
Proche de Nantes, dans une très belle campagne au bord, de l’Erdre, le programme prévoyait une véritable petite ville technologique et universitaire.
La démarche à grande échelle est basée sur la définition première de parcs fondateurs, de vides non aedificandi, autour desquels vont se constituer les fronts bâtis d’une urbanisation en archipel, sur 4 km, fédérant plusieurs sites sur un axe visuel, longue bande rectiligne horizontale de 60 m de large visant au loin la haute tour Bretagne qui indique le centre de Nantes et nous situe dans le territoire. Ceci mettrait fin à un mitage informe et destructeur.
Les iles bâties, denses, forment des blocs de quartier qui entretiennent un rapport de bord franc avec la nature; c’est-à-dire sans voierie entre eux.

Les iles entourent les beaux marais et forêts devenus parcs que des lignes de cheminement de béton perpendiculaires au grand axe rythment tous les 400 m en viabilisant le site. Le système d’îlots ouverts accueille les programmes imprévisibles, écoles, pépinières d’industries, ateliers, logements, laboratoires, services, sur une trame de 60×90 m. Chaque preneur décide de sa surface et propose à l’urbaniste une esquisse de plan, effectuée selon une règle volumétrique. Ceci laisse à l’urbaniste la composition progressive de l’échiquier de la ville à partir de ces projets.
La règle volumétrique des îlots ouverts prévoit de placer des façades alignées sur rue sur 50% des périmètres d’îlots, réservant le reste à des cours ou jardins privés ou publics.
L’évolution de la conjoncture économique a vu disparaître les centaines de demandes sur le site de ce melting-pot technologique. Les parcs sont, au moins, inscrits. Malheureusement, la municipalité a abandonné l’idée et laissé l’architecte sans mission pour réajuster le projet à un programme différent.